Avocat des causes perdues pour les uns, maître Emmanuel Altit se définit plutôt comme un avocat qui aime les grands procès, ceux qui marquent l’Histoire. Conseil principal de Laurent Gbagbo, Emmanuel Altit est l’une de ces grandes figures qui assurent la défense d’hommes puissants condamnés pour différents faits. Avec un procès retentissant très suivi en France et surtout en Afrique et plus spécifiquement en Côte d’Ivoire, l’acquittement de Laurent Gbagbo est pour son avocat « la victoire d’un homme dont l’innocence est enfin reconnue ».
La plaidoirie : un combat acharné
C’est souvent ainsi que sont décrits les grands procès, ceux qui marquent indéniablement l’Histoire. Et maître Emmanuel Altit semble être un expert dans le domaine. Un des plus marquants et des plus récents est bien évidemment le procès de Laurent Gbagbo. Huit ans d’un combat acharné entre deux avocats Me Emmanuel Altit qui a défendu Laurent Gbagbo et Me Jean-Paul Benoît avocat de l’Etat ivoirien et aussi d’Alassane Ouattara. Un face-à-face entre deux ténors des barreaux, deux hommes à l’approche si différente et pourtant tous deux des passionnés.
Dans ce type « d’affaire » ultra médiatique au retentissement international, les plaidoiries peuvent être comparées à une partie d’échec. Chaque partie avance et place ses pions. Le but étant bien évidemment de gagner la partie.
La passion des grands procès
Me Emmanuel Altit s’est une fois de plus illustré au cours de ce procès par ses talents d’orateur mais aussi par la qualité de sa défense. Les grands procès ont bien évidemment cette aura qui leur est propre.
La France a ainsi durant son Histoire connu de grands procès. En voici quelques uns des plus illustres :
- en 1307 celui de l’ordre des Templiers avec Jacques de Molay
- en 1431 celui d’une femme soi-disant sorcière devenue une icône Jeanne d’Arc
- en 1664 celui de Nicolas Fouquet surintendant des Finances de Louis XIV
- en 1793 celui de Charlotte Corday
- en 1793 celui de la Monarchie française avec Marie-Antoinette et de Louis XVI
- en 1942 celui de la troisième République avec Blum et Daladier
- en 1945 celui de Philippe Pétain
Il y a des procès qui bouleversent et d’autres qui métamorphosent toute une société. C’est le cas lors de l’éloquence de Robert Badinter en 1977 dans le jugement de Patrick Henry qui a été sûrement une étape décisive dans l’abolition de la peine de mort. Sans oublier également le procès de Michèle Chevalier qui devient une tribune où l’avocate Gisèle Halimi dénonce la loi interdisant l’interruption volontaire de grossesse etc.